Tout ce que j’aime, Mary Murphy, Zhu Chengliang, HongFei, 2021, 14€50
Tout commence par une fenêtre, ouverte sur le monde. A travers elle, la petite narratrice observe et imagine. Sur le carreau, elle peut dessiner un bonhomme dans la buée. Cette fenêtre, c’est ce qu’elle aime le plus au monde… A part peut-être, la confiture d’abricot. Celle fabriquée par Mamie dans la marmite en cuivre.
Par association d’idées, la fillette va faire la liste de toutes les choses qu’elle aime “le plus au monde” et ses pensées l’amènent à franchir cette fameuse fenêtre, pour faire des allers-retours entre l’extérieur (la rivière, les amis et les explorations) et celui de l’intime dans le foyer (les bons petits plats, la lecture).
De fil en aiguille se tisse le portrait de cette enfant, à travers ses aspirations, nombreuses et riches, qui n’entrent pas en concurrence, puisque toutes ces choses sont ce qu’elle aime “le plus au monde”.
La valse de ces petits bonheurs se termine par l’amour le plus absolu, celui que l’enfant porte à sa mère, à qui s’adresse l’ensemble de l’album.
Les illustrations, à l’aquarelle, ont la même douceur et fraîcheur que le texte.
Il pourrait s’agir d’un dialogue chuchoté le soir, avant de s’endormir, quand parents et enfants font le bilan des bonnes choses qui les entourent, pour amener à un sommeil serein.
En tout cas, la complicité parent/enfant s’exprime avec beaucoup de naturel et de simplicité. On prolonge volontiers la lecture de cet album en énumérant à notre tour toutes les choses qu’on aime “le plus au monde”.
Tout ce que j’aime est un album très adapté dans le cadre familial, mais dans le cadre professionnel il permet aux enfants de se projeter dans la chaleur du foyer, de penser aux amis, au doudou, à la famille. Toutes ces choses qui peuvent le rassurer pendant une journée passée à la crèche.