Ma cabane, Loïc Froissart, Rouergue 13€
C’est une cabane bien nichée au milieu des arbres, dans une nature luxuriante. Outre les nuances de vert des végétaux, on y repère des petits animaux: de nombreux oiseaux, quelques chenilles, un écureuil forment des taches colorées dans le décor.
Le narrateur qui vient s’y ressourcer arrive à pied, presque discrètement.
Il s’installe avec son bouquin, son sac à dos et son appareil photo. Il fait sa vie, plus dans les environnements de la maisonnette que dedans d’ailleurs. Il va regarder les escargots sous la pluie, plonger nu dans la cascade quand il fait beau, ou dormir à la belle étoile.
A vrai dire, je l’envie un peu.
On pourrait le croire en osmose totale avec la nature qui l’entoure, en tout cas il en est très respectueux.
Mais est il vraiment observateur? Le texte, minimaliste au point de disparaître sur certaines pages, est très descriptif et semble suivre le fil de ses pensées.
Mais l’histoire racontée par l’image est tout autre (Ah, vous aimeriez bien que je vous dise tout, hein? Mais je ne le ferais pas, je préfère vous laisser la joie de la découverte).
Nous le savons, pendant que nos yeux d’adultes se posent sur le texte pour le lire, ceux des enfants explorent l’image. Ils la décryptent avec une facilité déconcertante. Et dans cet album, ils comprennent vite qui est le véritable héros de l’histoire.
Un album que les enfants lisent avec leurs yeux et leurs oreilles, qui nous transmet la sérénité de la nature.
Un album de littérature enfantine apprécié aussi dans le tiroir à histoire.