Trois, Per Nilsson, Lisen Adbage, l’étagère du bas
C’est un mouvement encore un peu timide mais les albums suédois commencent a arriver en France et la maison d’édition l’étagère du bas en particulier a à cœur de traduire cette littérature.
On reconnaît ici style coloré et vif de l’illustratrice Lisen Adbage, qui se prête parfaitement au texte de Per Nilsson.
C’est l’histoire de trois enfants, qui tous se prénomment Jonatan. Heu, non, il n’y en a qu’un en fait. Mais il a trois yeux. Ah non, bien sûr, des yeux il n’en a que deux. Par contre, il a trois derrières.
Il y a deux choses que les enfants aiment bien à la lecture de cet album. Entendre l’adulte lecteur répéter “je me trompe” très régulièrement (pour une fois qu’un adulte admet son erreur avec tant de facilité) et énumérer les différentes parties du corps (surtout le derrière, qu’il y en ait un seul ou plusieurs, cela les ravit)
Ah, mais non, je me trompe encore! Il y a une autre chose qui fait plaisir aux enfants. la chute qui satisfait pleinement leur tendance auto-centrée. Car si Jonatan n’a pas trois jouets mais des milliers, pas plus qu’il n’a trois nez ou trois mots à son vocabulaire, il a bel et bien trois ans, et ça c’est un âge parfait pour ce petit garçon unique au monde.
Alors que le rythme de lecture de cette histoire est très rapide, chaque relecture permet de mieux apprécier des petits éléments savoureux.
La tentative de Jonatan, fesses à l’air, d’aller sur le pot, déroulant des mètres de papier. le chien qui lui lèche la frimousse. Et la maman, peu mentionnée dans le texte mais très présente dans les images.
Et moi j’aime le ton général réaliste, pas du tout édulcoré de l’ensemble.