Le chat sans nom, Fumiko Takeshita, Naoko Machida, le cosmographe, 2023, 16€50

Mais comme il est attendrissant, ce piteux petit chat! En le regardant, ma grand-mère aurait dit « peuchère », ma fille « miskin ». Il est vrai qu’il a l’air aussi misérable qu’attachant.

Faisant le tour du quartier, il regarde avec envie ses congénères félins. Tous ont un nom, qui généralement correspond à leur environnement (le chat du restaurant de nouilles soba se prénomme Nouille) ou à leur caractère (Léo, dont le nom signifie lion est toujours très fier de lui).

Il pourrait se baptiser lui même mais ne trouve aucun patronyme qui lui plaise.

J’avais déjà repéré les illustrations incroyablement précises de Naoko Machida dans l’histoire du chat seul à la maison, qui faisait déjà la part belle aux expressions des visages félins. On ne peut que ressentir de l’empathie pour ce chat sans nom qui ère seul dans la ville.

Quel soulagement quand il est enfin baptisé et qu’on mesure avec lui que l’important n’est pas le nom que l’on porte mais la personne qui nous nomme.

En même temps qu’un prénom c’est un foyer qui lui est offert.

Je propose généralement la lecture de ce livre aux enfants de 4 ou 5 ans, mais il est arrivé que des plus jeunes le choisissent, attiré par les représentations de chat, je ne sais pas s’ils ont compris l’histoire et certains ne sont pas allés jusqu’au bout, mais ils ont beaucoup aimé le regarder.