Pomine et Pomette, Praline Gay-Para, Lauranne Quentric, Didier jeunesse, 2024, 13€50

Tom et Sim s’aiment, alors ils aménagent ensemble. Un soir, ils partagent une pomme d’amour et lancent le trognon dans le jardin. Il n’en faut pas plus pour qu’un petit pommier pousse, un petit pommier d’amour. À ce stade c’est déjà une histoire toute tendre et la clarté des illustrations, qui jouent sur la transparence soutient parfaitement le propos.

Un matin, les deux amoureux trouvent leur maison dans un désordre total. Mais qui a bien pu venir ainsi chambouler leur vie? La scène se reproduit alors ils décident de veiller une nuit pour en avoir le cœur net. Ils découvrent alors deux petites fillettes, aux joues rondes et roses comme des pommes, des friponnes qui s’amusent à tout chambarder sur leur passage. Mais ce sont elles les plus effrayées quand elles se retrouvent nez à nez avec Tom et Sim. Elles tentent de s’enfuir et trébuchent. Alors, les deux hommes prennent les petites dans les bras, ils les câlinent et les consolent, que pourraient-ils faire d’autre? Les mouflettes s’endorment très naturellement et c’est le début d’une nouvelle aventure, une histoire d’amour bien sûr, et de famille, et d’adoption.

J’adore les deux gamines qui ressemblent à des lutins facétieux, le texte comme l’image rendent tellement bien l’énergie débordante des petits quand ils sont d’humeur friponne! On trouve dans le texte de Praline Pay-Para (qui est conteuse) des formules et des péripéties qui évoquent les contes: la graine magique qui permet une naissance miraculeuse, l’adresse directement au lecteur/auditeur dans la formule de fin et bien sûr le travail sur le rythme qui rend les phrases très agréables à lire à voix haute.

Le bouleversement lié à l’arrivé de non pas un mais deux enfants dans une famille est aussi très bien amené, tout comme la tendresse de la relation pères-filles. Un bien bel album, vraiment.