Bonjour, Alastair Heim, Alisa Coburn, Didier jeunesse, 14€
Il a tout du gentleman cambrioleur, ce renard et pour tout dire, on se prend de sympathie pour lui dès les premières pages, alors qu’il s’introduit dans une grande demeure bourgeoise, au style géorgien.
C’est qu’il a du pep’s et ne manque pas d’humour. Il virevolte, très à l’aise, de pièce en pièce en saluant gaiement tous les objets qu’il dérobe.
Hop, avalé le festin, subtilisée l’argenterie, envolé le tapis. Prestement, il retire les toiles de leurs cadres.
Il ne boude pas son plaisir et n’hésite pas à jongler avec les boules de neiges ou à jouer avec l’avion télécommandé pendant son cambriolage.
Dans sa grande élégance, il n’oublie jamais de saluer tous les objets qu’il rencontre “bonjour maison, bonjour paillasson…”
Et quand il tombe sur la boite à bijoux, son regard s’illumine.
Mais, quand les trois ours rentrent chez eux, il fait moins le malin. D’ailleurs, maman ours, qui ne s’en laisse pas compter, le balance par la fenêtre sans plus de cérémonies.
Ne nous inquiétons tout de même pas trop pour ce beautifull looser, il sait retomber sur ses pattes sans (presque) rien perdre de sa superbe.
Avec un texte réduit à l’extrême, le récit se fait sur un rythme endiablé, proche du cartoon.
Un album attractif et dynamique qui revisite avec talent le conte de boucle d’or et les trois ours.