Anisia, Marion Durand, Pauline Comis, Kilowatt, 2025, 15€

Je rêve de vivre dans un monde où l’accueil soit une évidence, où les gens lambdas se mobilisent pour recevoir à bras ouverts ceux qui en ont besoin, où les humains s’entraident, spontanément.

Je rêve de ce monde, et il existe. Ce n’est pas le plus visible, il n’est ni médiatisé ni valorisé mais il existe.

Parfois, dans une ville, un village, une banlieue, des personnes se regroupent pour en aider d’autres. Et ça marche.

C’est cet élan de solidarité qui est montré dans cet album.

Anisia raconte à la première personne son arrivée dans un pays où elle découvre l’hiver, où sa mère est en travée par la barrière de la langue, où il a bien fallu aller mais où on n’est pas bien heureux, l’inquiétude est quotidienne.
Un jour, son père lui donne une jolie tenue, pour qu’elle fasse son travail d’enfant: aller à l’école.

Elle y va pour apprendre mais ce sera aussi un lieu de rencontres et de jeux, et dans un moment de détresse, elle pourra se tourner vers son enseignante.

À travers ses yeux d’enfant, on vit avec elle l’inquiétude pour obtenir des papiers, l’angoisse face à une lettre de refus et la résolution heureuse, grâce au soutien d’une gentille maîtresse et de nombreux parents d’élèves.

Une belle histoire porteuse d’espoir, à raconter aux petits et aux grands car il faut le dire, oui, la mobilisation ça marche, oui, on peut faire le différence. J’ajoute que les illustrations sont superbes et l’écriture fluide, et que l’album est agréable à lire à voix haute.