
Les étoiles seront les mêmes, Céline Claire, Valérie Michel, Saltimbanque, 2025, 16€
Dans cet album choral, ce sont d’abord Nils, Galia et Hans qui racontent l’arrivée de Lou dans leur vie. Il était un peu ridicule, et puis différent, avec ses yeux si bleus, et il avait l’air perdu, il avait froid.
Il manquait de mots, c’était difficile de le comprendre.
C’est quand il a la possibilité de s’exprimer par le dessin que Lou devient à son tour narrateur de l’album.
Alors, il peut raconter.
La fuite avec son grand-père, parce qu’il était devenu impossible de rester. L’adresse griffonnée sur un bout de papier, les bateaux, la séparation forcée, le vent et le bout de papier qui s’envole.
Après avoir rencontré ses trois nouveaux camarades, il est à l’abri, mais il n’a qu’un souhait, rejoindre son grand-père.

« Là où nous allons, les étoiles seront les mêmes », lui avait-il dit, mais l’indice est trop maigre. Ailleurs, le vieil homme désespère de retrouver un jour son petit-fils.
C’est un album très émouvant, des premières lignes jusqu’aux retrouvailles finales.
L’histoire qui résonne avec l’actualité est juste assez transposée pour laisser une place à l’imaginaire, et permettre une fin heureuse.
Les grandes illustrations pleines page sont magnifiques, elles ont une très grande force évocatrice. Elles sont tour à tour poignantes et apaisantes.
C’est un album qui pique un peu les yeux (j’y vois une qualité), mais qui suscitera des discussions nécessaires, de nature à favoriser le vivre-ensemble.
