Mouette et chouette, Sandra Le Guen, Julien Arnal, Little urban,
Dès la couverture, au titre rose comme du chewing gum en tube et aux tonalités douces et pop à la fois, on sent qu’on va se sentir bien dans cet album, que l’ambiance y sera tendre, le texte musical, l’image ronde et douce comme un coussin en plume.
C’est l’histoire d’une rencontre, due au hasard d’une commande similaire au bar de la guinguette. Dès qu’elles se sont vues, Mouette et Chouette se sont reconnues, elles ont partagé une soirée, se sont recroisées, ont sympathisé, n’ont plus voulu se quitter.
Elles sont pourtant bien différentes, l’une diurne, l’autre nocturne, Mouette toute en longueur et Chouette toute en rondeur. C’est peut-être là le secret de leur affection, leur altérité justement.
Comme elles ont plaisir à être toujours ensemble, elles se construisent un nid douillet, et bientôt cinq petits œufs viennent s’y loger.
C’est donc l’histoire banale et merveilleuse d’une famille qui va naitre. Sa singularité tient moins à l’homosexualité des protagonistes qu’au traitement artistique de l’album. Le rythme du texte est soigneusement travaillé, comme sa musicalité et les aquarelles de Julien Arnal attirent immanquablement le regard, il s’en dégage une ambiance chaleureuse.