Debout, Michaël Escoffier, Nathalie Dion, éditions d’eux, 2023, 15€
Ah, le sommeil des enfants, c’est souvent un problème, n’est-ce pas?
Mais, il faut l’avouer généralement c’est plutôt pour les endormir qu’on galère.
Ici nous avons affaire à un enfant qui apprécie de paresser au lit (plein de bon sens le mouflet, si vous voulez mon avis).
Quand il réclame de rester au lit, on lui répond systématiquement « C’est dommage, il y avait tant de choses à faire aujourd’hui » et s’en suit une liste de propositions plus alléchantes les unes que les autres.
Le récit est porté uniquement par le dialogue entre cet enfant et ce personnage hors champ.
Les images de l’enfant dans son lit alternent avec celles où il réalise toutes les actions qui lui sont proposées.
Il ne s’agit pas d’une surenchère d’événements extraordinaires, mais plutôt de multiplier les petits instants de bonheurs qu’un jeune enfant peut rencontrer au quotidien.
Sauter dans les flaques, se faire chatouiller, parler des dinosaures, regarder les nuages manger des crêpes… Ces choses banales qui sont le sel de l’enfance et forgent la joie de vivre des mouflets.
On comprend par les images que c’est avec la mère que l’enfant est en dialogue, et elle parvient à le convaincre que ça vaut le coup de se lever.
Ce petit album charmant est assez différent du registre habituel de Michaël Escoffier, plus du côté de la douceur et de la poésie, ça change et c’est sympa aussi. Je ne connaissais pas encore le travail de Nathalie Dion, ses illustrations sont très jolies et tendres, idéales pour ce texte.