jamais jamais couverture

Jamais jamais, Marc Solal, Pierre Pratt, Motus, 2022,  

L’ennuie est souvent source de créativité.  
Le jeune narrateur regarde les différents membres de sa famille, tous forts occupés, et il ne sait pas quoi faire.  
Sans interrompre sa conversation téléphonique, sa mère lui conseille de faire un dessin. Mais, bof…  
Finalement, il trouve lui-même une idée. Faire la liste de tout ce qu’il ne voudrait pas devenir plus tard.  
Et, pour le coup, il sait exactement. 
De page en page, il ajoute de nouveaux éléments. Il ne veut pas: avoir des lunettes, du poil au nez, un gros ventre… 
Finalement c’est un peu tous les marqueurs de la vieillesse qu’il énumère.  
Et au fur et à mesure qu’il en fait la liste, l’image le montre affublé de ces disgracieux accessoires. 

 

jamais jamais page intérieure, l'enfant porte cravate et luettes

Nous voilà donc avec un enfant cravaté, lunetté, ridé, les dents baignant dans un verre d’eau, à ses côtés.  
Il en est là de ses pensées quand arrive son bien aimé papi Gilbert.  

Qui porte une cravate, arbore fièrement un gros ventre, a les oreilles poilues…  
Pas besoin de long discours pour montrer l’amour qui unit ces deux-là. Il suffit de les voir endormis devant la télé allumée.  

Et finalement, c’est une image plutôt positive de la vieillesse qui se dégage de cet album. Car oui, on peut poser un regard plein de tendresse sur un visage plein de rides.