Laurent tout seul, Anaïs Vaugelade, école des loisirsLaurent tout seul, Anaïs Vaugelade, école des loisirs

Laurent lapin joue tout seul, sous le regard bienveillant de sa mère. Il joue au tracteur, il joue à la pomme, il joue à lapin poussette mais il s’ennuie parce que tout ça, c’est des jeux de bébé.

Il est grand maintenant, il veut jouer dehors.
Chaque jour il outrepasse un peu plus l’interdit posé par sa mère, chaque jour il s’éloigne de la maison, jusqu’à ce qu’il décide de partir en voyage.
Au cours du voyage initiatique de Laurent on le voit s’épanouir, ses oreilles donnent le ton de son humeur, vibrant à l’unisson de ses émotions. Après avoir quitté sa mère et fait son chemin tout seul, il est prêt pour fonder à son tour un foyer, comme en témoigne la dernière page.

Laurent tout seul est l’un des premiers albums que j’ai chroniqué sur ce blog, en 2009. Il était déjà à mes yeux un incontournable, il résonne parfaitement avec les préoccupations des jeunes enfants. La quête de liberté, le désir de grandir, la nécessité pour cela de l’éloigner des figures parentales, sont des thèmes très forts pour les enfants.

Je suis persuadée qu’en lisant l’histoire de Laurent les enfants comprennent qu’ils ne sont qu’au début de leur propre histoire, et que ce sont eux qui ont le pouvoir de l’écrire.

Laurent tout seul, Anaïs Vaugelade, école des loisirs

Un bel album émancipateur.

Pendant (trop) longtemps, ce livre était épuisé.

L’école des loisirs l’a enfin réédité (parait-il suite à de nombreuses demandes de libraires et bibliothécaires, ce qui ne m’étonnes guerre).
Je suis très heureuse de le retrouver enfin, mon exemplaire de l’époque était perdu depuis longtemps.

Et il me semble que la nouvelle édition est particulièrement soignée et les aquarelles d’Anaïs Vaugelade sont belles, profondes et contrastées. Et la nouvelle maquette offre une vraie dernière page au dénouement qui était jusqu’ici sur la page de garde. Un bijou.