Les éditions d’eux sont arrivés en France pendant le premier confinement, à peu de chose près.
Pas de chance de devoir se faire connaitre en tant que petit éditeur pile au moment où les librairies sont fermées (ça me fait penser qu’un de ces jours il faut vraiment que je fasse un article expliquant pourquoi acheter ses livres en librairie est important, mais passons)

Mais ils ne sont pas partis de rien, puisque c’est une maison d’éditions québécoise qui existe depuis 6 ans et qui a déjà un catalogue bien étoffé. Comme d’hab, je ne parlerai que des albums, autant rester dans mon domaine de compétences. Mais sachez qu’ils éditent aussi des ouvrages de pédagogie et depuis peu des romans (jeunesses toujours).


Fondées en 2016 par Yves Nadon, qui était Enseignant à Sherbrooke durant trente-cinq ans et directeur littéraire pendant vingt ans, il a remporté le prix Raymond-Plante pour son travail exceptionnel dans le domaine de la littérature pour enfants et de la promotion de la lecture auprès des jeunes et des familles et France Leduc, sa compagne, est graphiste et directrice artistique. Ensemble, ils ont développé la collection Carré blanc, aux éditions Les 400 coups, avant de lancer leur propre maison.

Dans les albums que j’ai pu lire des éditions d’eux, je note une appétence certaine pour les mots et les jeux de mots, des thèmes forts voire dérangeant et une certaine audace, dont je me demande si elle tient aux éditeurs eux-même ou si elle est habituelle au Québec.

Quoi qu’il en soit, on trouve dans leurs albums des jeunes filles portant le voile, des gros mots, des enfants qui doivent fuir, des sujets souvent tabous comme la déportation. Toutes sortes de chose que l’on peut trouver également dans une maison d’édition Française mais risquent d’y soulever des polémiques. Et qui seront donc rarement réunies dans un même catalogue.

Des histoires plus légères aussi, et beaucoup d’humour.

Des livres qui éveillent et qui émerveillent, qui secouent un peu parfois, pas trop doux en tout cas, des livres qui font réfléchir, qui ouvrent sur l’altérité. Des ingrédients qui me plaisent, depuis leur arrivée dans l’hexagone j’ai déjà chroniqué une dizaine de leurs albums, que vous pouvez trouver ici.

Les éditions d’eux ont un site internet, une page facebook et un compte instagram.

Sur leur site en plus des catégories habituelles, vous trouverez des ressources intéressantes dans la rubrique La classe, dont cet article que j’ai trouvé vraiment intéressant: Protéger les enfants des ténèbres? Dans lequel l’auteur Matt de la Peña s’interroge sur les sentiments que la littérature peut faire naître chez les enfants.
Je vous invite à prendre le temps de le lire, c’est très pertinent.