Un nouveau printemps pour pépé ours, Élodie Balandras, Didier jeunesse, 13€90
Ah, enfin le printemps, Petite Ourse va pouvoir retrouver son pépé ours avec lequel elle a ses habitudes printanières. Et pour commencer, il faut aller chercher une grosse ruche, pour faire le plein de miel.
La petite est pleine d’entrain, elle gambade joyeusement dans la forêt. Le grand-père est moins alerte, il a besoin de s’appuyer sur sa cane et trébuche sur un tronc d’arbre.
Alors que nous, on commence à se douter que la vieillesse de Pépé Ours est le sujet de l’album, Petite Ourse, elle, le relève à peine. Et quand il ne parvient pas à monter à l’arbre pour décrocher la précieuse ruche, elle n’est pas prête à renoncer à sa gourmandise. Il ne peut pas monter? Qu’à cela ne tienne, pendant qu’il a vieilli, elle, elle a grandi! Et ensemble ils n’ont rien perdu de leurs capacités. Et c’est chargés de leur précieux trésor qu’ils rentrent, heureux, de cette première journée de printemps.
Le sujet de la vieillesse est assez rarement traité en littérature enfantine. Ici, il est finement amené, on comprend que la relation est en train de s’inverser. Pépé Ours est encore apte à transmettre ses connaissances mais petit à petit, c’est la fillette qui servira d’appui pour son grand-père et non le contraire.
Les pages de garde d’ailleurs, nous confirment ce mouvement: elles présentent en symétrie les traces de pattes du vieux et de l’enfant, la seconde dépassant le premier à la fin de l’album.
Le tout est amené avec beaucoup de fraîcheur, les images au crayon sont toutes printanières, une certaine gaieté s’en dégage.