Les petits marsus et la grande ville, Benajmin Chaud, Little Urban,
On dirait bien que Benjamin Chaud poursuit une série qui, je l’espère, sera suivie de nombreux autres titres, tant les premiers m’ont plu.
Après avoir déménagé et fait leur entrée à l’école, les petits marsus semblent être en week-end. Ils se promènent tranquillement dans leur jungle, quand ils y trouvent une drôle de boite, pleine de trucs marrants pour se déguiser. Ils finissent par s’y endormir sans savoir qu’il s’agit d’une valise.
Les voilà embarqués malgré eux à travers le ciel, direction une grande ville, une jungle bien différente de celle à la quelle ils sont habitués.
Avec enthousiasme, légèreté et sans la moindre inquiétude, ils découvrent cet étrange environnement.
Ici, les arbres ont des lumières tricolores, les animaux se déplacent en troupeau et personne ne fait attention à eux.
Qu’importe, ils visitent, s’émerveillent, se perdent.
Au détour d’une ruelle, ils rencontrent un gamin qui ramasse les trésors jetés par les citadins pour fabriquer d’improbables objets. C’est ainsi qu’ensemble ils vont créer une machine à rentrer chez soi, qui n’est pas sans évoquer le gaffophone, instrument de torture musique, bien connu des fans de Franquin. D’ailleurs, à bien y réfléchir, le gamin, avec son col roulé vert et son art de la récup, leur feront aussi penser à quelqu’un…
C’est un plaisir de découvrir New-York à travers les yeux et avec la candeur des petits marsus. Même que quand je serai grande, un jour, moi aussi j’irais et moi aussi je visiterais le MoMa et ce jour là j’aimerais bien, comme les petits marsus, avoir un regard tout neuf sur cette ville tellement emblématique que tout le monde la connait même sans y avoir mis les pieds.
J’aime tout dans cet album: l’humour, la profusion de détails dans l’image, les références, plus ou moins accessibles aux enfants, et même le message écolo qui passe en douceur. En cela encore, Benjamin Chaud est fidèle à la filiation avec Franquin. Il a vraiment transposé les personnages du bédéiste dans son propre univers mais son adaptation n’est jamais une trahison, ce n’est pas tout à fait Gaston, ce n’est pas tout à fait le marsupilami, d’ailleurs on n’est pas dans une bande dessinée, mais le ton est tout à fait dans la lignée des originaux.
Reprendre des personnages aussi charismatiques était pourtant un sacré défit.