La complainte de Gecko, Marie Brignone, Elodie Nouhen, Didier jeunesse, 12€50
Après avoir passé la journée à manger des insectes, Gecko cherche le sommeil. En vain. Le Clic-clac incessant de Luciole l’empêche de dormir. Il va en référer à Lion, digne représentant de l’autorité dans la jungle. Renseignement pris, Luciole ne clignote pas sans raison, elle apporte son aide à Pivert qui cherche à annoncer un danger. Interrogé à son tour, il explique que tout ça, c’est de la faute de bousier, qui roule des boules de crottes.
Vous l’aurez compris, nous avons affaire à un conte en randonnée où chacun justifie son acte par celui de l’animal suivant.
A chaque protagoniste est associé une onomatopée, qui contribue à rythmer le récit, en association avec la répétition de la phrase prononcée par le lion: “Quel charivari! Oh, quel charivari! On veut dormir ici!”
De fil en aiguille, on remonte jusqu’à la source du problème, la pluie, qui en tombant crée des trous sur le chemin. Mais elle aussi répond à une nécessité et Gecko comprend qu’ici-bas tout est lié et que chacun doit jouer son rôle pour la survie de tous.
Bien qu’il ne soit pas édité dans la collection “a petit petons” (qui publie exclusivement des textes de conteurs), nous avons bien affaire à un conte de Bali, et nous retrouvons le travail sur l’oralité qui a fait le succès de cet éditeur: un texte qu’on se met facilement en bouche servi par une typographie adaptée.
Les images d’Elodie Nouhen sont magnifiques, les couleurs froides des décors contrastent avec celles, très chaleureuses, du lion qui illumine la page.
Un album apprécié aussi par bouma.