Dans la maison de ma grand-mère, Alice Melvin, Albin Michel jeunesse, 16€90

De temps en temps, j’ai vraiment besoin de quitter Paris. De changer d’environnement pour profiter d’un endroit plus calme, plus doux, un endroit à la fois familier et apaisant.

Alors, je m’installe sur mon canapé, ma cadette bien blottie contre moi, et je lui lis cet album. Même la mouflette (qui à tout de même dix ans) délaisse parfois son roman pour se joindre à nous.

Alice Melvin nous invite à pousser le portillon d’une maison de campagne. Un ballon gonflé à l’hélium y est accroché, on comprendra pourquoi à la fin de l’album.

Nous suivons une fillette dans cette maison qui semble être une parenthèse hors du temps. Une découpe dans chaque page permet de voir toujours à la fois celle qui précède et celle qui suit. Ce fil conducteur qui permet de regarder à la fois le passé et l’avenir en permanence contribue à donner une impression de grande sécurité.

La fillette nous fait une visite guidée de la maison dont elle est si familière et on sent que chaque objet à une histoire, que de nombreux jeux se sont déroulés ici. On sent qu’il existe entre la narratrice et sa grand-mère un lien tendre et solide. L’atmosphère sereine et désuète de cet album en font un livre doudou, un vrai feel good book.

On a grand plaisir à observer longuement les images délicates et détaillées.