Louison Mignon cherche son chiot Alex Cousseau, Charles Dutertre, Rouergue 12e

Elle me fait penser à fifi brindacier, avec sa malice et ses cheveux orange. Dans tout l’album, quelques touches de orange dans des images en noir et blanc mettent en valeur certains détails, donnent une lisibilité à l’image, l’éclairent. C’est le fil rouge de l’illustration et ça sera, en fin d’album, la clef pour ne pas passer à côté de ce que l’image raconte.

Louison parle à son chiot, mais elle n’est pas certaine qu’il l’entende, de là où il est. C’est que le chiot n’est pas encore né. Oh, ça ne saurait tarder, sa mère, la chienne de papé, s’est cachée au fond de la forêt. Papé n’est pas inquiet, il sait qu’elle reviendra avec sa portée. Il parle à ses légumes pour tuer le temps en attendant son retour. Mais Louison, elle, passe ses journées à fouiller la forêt. Elle aimerait tant voir son petit chien naître. Et, pendant sa quête, le fil de ses pensées se déroule.

Louison pense à ce lieu secret, là où il fait encore nuit, cet avant la vie. « Avant la vie, c’est déjà la vie mais en plus petit. Aujourd’hui, tu n’es pas plus gros qu’un cornichon ». Elle pense aux tomates qui rougissent quand papé leur dit des gros mots, aux oiseaux qui, de là haut, pourraient trouver la chienne.

On dit parfois que l’important n’est pas la destination mais le voyage. Dans cet album, l’important c’est pas qu’elle trouve la chienne mais ce qui se passe pendant la quette. Tant mieux d’ailleurs, parce qu’elle n’aura pas encore trouvé la chienne à la fin de l’album. Mais l’enfant à qui on lit le livre, lui, l’aura trouvé et il sera généralement très content de connaître ce secret.