Un garçon sachant siffler E.J. Keats Didier jeunesse (collection cligne-cligne)
Les meilleurs moments de l’enfance sont fait de petit riens. Des petits instants qui, mis bout à bout, forment des souvenirs chaleureux.
Cet album reflète parfaitement cet ensemble de trois fois rien, comme ces petits bouts de ficelle et autre cailloux cachés au fond d’une poche, le sel de l’enfance. On est loin de la grande aventure, du récit initiatique, de l’histoire qui va changer à tout jamais la vie et le cœur du héros. Mais ce n’est pas non plus un livre miroir qui se serait donné pour but de coller au plus près des préoccupations et petits tracas quotidiens des enfants. Encore moins de leur donner des exemples de comportements adéquats.
C’est, beaucoup plus justement, une représentation simple, douce et poétique des jeux de l’enfance.
Peter joue dehors. Il joue à tourner sur lui même à s’en étourdir. Il joue à tracer des chemins à la craie. Mais ce qui serait vraiment chouette pour Peter, ce serait d’arriver à siffler pour faire une bonne blague à son chien, Willie.
Il se déguise avec le chapeau de son papa, plaisante avec sa maman, rentre chez lui, ressort mais toujours,il s’exerce à siffler. Et quand il y parvient enfin, ce n’est pas une petite victoire!
Le décor aux couleurs lumineuses et d’une incroyable modernité (cet album date de 1964) reflète la gaieté du personnage. Un album pétillant et joyeux, comme le souvenir d’une enfance heureuse.
Je vous invite à en voir plus dans ce diaporama, issu du site de cligne-cligne, qui malheureusement peine à rendre l’éclat réel des couleurs de l’album.