La grosse grattouille, Victoria Cassanell, Didier jeunesse, 2020, 13€90
Quand Ours se réveille, après l’hibernation, ça le gratte très fort. Dans le dos. Une démangeaison terrible juste à l’endroit qu’il ne peut pas atteindre tout seul. Le voilà tout dépité, presque accablé (je ne sais pas pourquoi au juste mais j’aime bien les images d’ours accablés. L’accablement sied bien aux ours).
Bref, il se met en quête de l’arbre parfait pour régler son problème de grosse grattouille.
Mais il n’est pas le seul à être affligé de ce mal et il y a foule devant l’arbre.
Et quand c’est enfin son tour, voilà qu’un castor débarqué d’on ne sait où abat l’arbre! Sans sommation. Plus moyen de se frotter le dos!
Devant la mine catastrophé de l’ours, le castor lui propose son aide pour trouver un nouveau grattoir.
Ils ne trouveront pas mais ils feront connaissance, et le délicat problème de démangeaison sera tout de même réglé.
Il y a beaucoup de tendresse dans les expressions des protagonistes.
Les images au pastel gras, rehaussées parfois d’aquarelle, rendent bien le pelage de l’ours et la fraîcheur de la nature au printemps.
Ce sont elles surtout, qui font le charme de l’album. Elles sont une bouffée d’oxygène et une immersion en pleine nature très plaisante.