Bol d'eau Stéphanie Richard, Julie Guillem, sarbacaneBol d’eau, Stéphanie Richard, Julie Guillem, Sarbacane, 2022, 14€50

Il est joli et fleurit, avec le rayon de soleil qui se reflète à sa surface, ce bol d’eau qui est posé là.  Au centre du monde nous dit le texte. Dans un jardin en bord de mer nous informe l’image.
Telle une marre au milieu du désert, il va accueillir les animaux des environs qui ont besoin de se désaltérer. C’est un petit point de rassemblement autour duquel il n’y a pas de conflit.

Dans un rapport d’augmentation (ça, c’est pour mes étudiants qui ont parfois du mal à mémoriser les différents rapports texte/image), dans un rapport d’augmentation, donc, l’image raconte plein de choses qui ne sont pas mentionnées dans le texte (c’est même la définition, de la chose, pour ceux qui n’ont pas suivi en cours)

Nous voyons donc une fillette qui, chaussée de ses bottes de pluie, vaque à ses occupations. Elle arrose les plantes, cueille les cerises, dessine. Il n’est pas nécessaire qu’elle soit mentionnée pour que les enfants comprennent qu’elle est un personnage central de l’histoire.

Bol d'eau, Stéphanie Richard, Julie Guillem, Sarbacane

On devine même que c’est probablement elle qui a rempli le bol d’eau et l’a posé là.

Sur la première page, qui montre un plan d’ensemble, on peut voir de nombreux animaux et insectes. Ce sont eux qui viendront boire dans les pages suivante. Cela permet aux enfants d’anticiper sur la suite du récit, mais deux manquent à l’appel (je vous laisse le soin de chercher vous même de qui il s’agit).
Certains ne prélèvent qu’une goutte mais quand c’est au tour du chien, il ne reste plus rien.

Bol d'eau, Stéphanie Richard, Julie Guillem, Sarbacane

Pas de panique, bientôt la pluie arrivera et le bol sera de nouveau plein.
L’image est épurée et très lisible, le texte minimaliste et à la première lecture on peut avoir l’impression qu’il ne se passe pas grand chose.

Mais au fil des lecture, les enfants repèrent la richesse de cet album où l’on peut s’amuser par exemple à retrouver tous les animaux à la dernière page (alors que l’escargot était encore introuvable à la précédente) ou le petit insecte supplémentaire qui va probablement prolonger l’histoire.

Et j’apprécie aussi l’ambiance calme et douce de cette journée en bord de mer.