Le livre du livre du livre, Julien Baer, Simon Bailly, Hélium, 16€90
Par une belle journée d’été, Thomas et ses parents profitent de la plage. Mais pendant que les adultes font la sieste, il s’éclipse pour profiter du paysage quand le soleil commence à décliner il s’aperçoit qu’il est perdu. C’est alors qu’il trouve un lire. Il l’ouvre et découvre l’histoire de Thomas, un petit garçon qui passe la journée en montagne avec ses parents. Il s’éclipse et s’aperçoit qu’il est perdu…
Le récit enchâssé se répète, au mot près. Les enfants repèrent d’autant mieux cette redite que le texte est rimé et rythmé.
Seules les images permettent aux trois histoires de se différencier, elles donnent le contexte, la saison, l’ambiance générale. Elles font le récit, au même titre que le texte.
A tel point qu’il n’y a pas de lassitude à relire le même texte à voix haute, on prend même plaisir à le réinterpréter, il change de saveur en fonction des illustrations.
Puis on sort de l’emboîtement, avec le dénouement, heureux bien sûr: les parents veillent toujours sur leurs enfants. Et l’histoire peut se rejouer, à l’infini.
Une belle mise en abîme, dans laquelle les enfants trouveront le même plaisir que dans leurs jeux avec des matriochkas. Ici on touche du doigt la notion d’infini, aussi sûrement que lorsqu’on regarde deux miroirs qui se font face.