La comète, Joe Todd-Stanton, l’école des loisirs, 2023, 14€
Mila vit avec son père dans une grande maison au bord de l’eau. De la fenêtre de sa chambre, elle voit la mer, le ciel immense, les arbres. Les premières pages montrent une vie familiale pleine de douceur et de chaleur.
Son père joue avec elle, cuisine, va la chercher à l’école.
Mais lorsqu’il trouve un nouveau travail, ils doivent déménager en ville.
Le changement de vie est radical et ce n’est pas facile pour Mila de se familiariser avec ce nouveau milieu.
Il faut s’habituer à la foule, à l’absence de nature, une nouvelle école mais aussi à un père beaucoup moins disponible.
Puis survient l’évènement magique. Une comète venue du ciel fait grandir un arbre, pousser des feuillages, surgir la nature, dans cet environnement urbain.
Quand papa arrive, on découvre que sous l’impulsion de la comète, tout droit sortie de son imagination, Mila a décoré sa chambre de motifs floraux, dessinés à la peinture sur les murs, il y en a jusque sur le plancher.
Il semble que la poésie de ce geste artistique n’apparaisse pas immédiatement aux yeux du père, qui y voit surtout une grosse bêtise. Mais finalement…
L’univers graphique de Joe Todd-Stanton (très remarqué pour ses deux précédents albums: Jules et le renard et Le secret du rocher noir) s’affirme au fil des albums, de plus en plus maîtrisé: Couleurs chatoyantes, place prépondérante de la nature, mise en page impeccable.
La comète n’est pas un album prétexte, pour aborder le thème du déménagement ni celui de la famille monoparentale, ou encore celui de la solitude. C’est une histoire jolie et poétique, qui aborde, entre autre, ces questions-là.