13824 jeux de couleurs de formes et de mots, Patrick Raynaud, MeMo13824 jeux de couleurs de formes et de mots, Patrick Raynaud, MeMo, 25€

Dans ce pêle-mêle à la Queneau, l’enfant combine les morceaux de texte sur la page de gauche et les formes sur celle de droite.

Côté texte, des poèmes se forment, en calligrammes. En vis-à-vis, une forme ovale qui se pare de couleurs différentes à chaque volet tourné.

Des deux côtés, le blanc de la page structure la lecture et l’image.

Au fil des pages, des propositions drôles, absurdes, crédibles ou pas du tout se succèdent. Les possibilités sont multiples, les enfants tournent les volets dans un sens, puis dans l’autre, s’arrêtent quand un des poèmes leur semble faire sens.

A chaque fois, le volet du haut donne le sujet de la phrase avec toujours la mention d’une couleur. Le volet central, le verbe, consiste toujours en une transformation. Puis le dernier volet nous dit ce qu’est devenu le sujet.

“Une feuille d’arbre verte

qui attrape une mauvaise jaunisse

devient poivre-et-sel”

Ah oui? Pourquoi pas. Quand je le lis aux enfants, ils s’interrogent, démentent, s’amusent. Fort heureusement, les images sur la page d’en face n’illustrent pas le propos. Elles l’accompagnent et semblent plutôt avoir pour fonction de susciter la curiosité. Ainsi en face de “Un bon café noir” on voit un arc de cercle orange. Libre à l’enfant de faire le lien ou pas.

13824 jeux de couleurs de formes et de mots, Patrick Raynaud, MeMo

Voilà plusieurs semaines que je travaille avec cet album et j’ai deux petits regrets à son égard.
D’abord la couverture, peu attractive pour les enfants (en gros, ils choisissent ce livre uniquement si je le pose ouvert). Et la reliure en spirale, qui s’impose par la forme en méli-mélo mais qui, comme toujours, a bien du mal à survivre aux multiples manipulations. Hors, je trouve qu’il est vraiment important de laisser les enfants tourner eux-mêmes les volets, pour qu’ils soient les créateurs de chaque poème et de chaque image. 13824 jeux de couleurs de formes et de mots, Patrick Raynaud, MeMo