La sieste, Stéphanie Demasse-Pottier, Marie Poirier, l’étagère du bas, 13€20 2020
Humm, la sieste a été longue on dirait. Le jour décline déjà.
Flâner encore un peu au lit avant de retrouver le monde réel.
Étrange d’ailleurs, aujourd’hui le monde réel. C’est drôle, il n’y a personne dehors. Pourtant de loin, se font entendre les singes hurleurs.
Une barque, toute ronde qui semble garnie de coussins douillets accueille le narrateur (Garçon? Fille? Adulte ou enfant? A ce moment là on ne sait pas).
L’aventure est sereine, la nature exubérante mais pas du tout inquiétante. La barque glisse le long du fleuve amazone, avec douceur. Le personnage s’émancipe même de la gravité, il semble flotter dans l’air.
Hum, peut-être que finalement, la sieste n’est pas encore terminée?
Pas de frontière ni de limite, intérieur et extérieur son confondent, lumière et ombre aussi et plus encore veille et sommeil. Pourtant, les images, elles, sont très contrastées, avec l’utilisation de couleurs chaudes qui tranchent sur une dominante de bleu.
Hymne à la sieste, à la paresse. Ce moment magique où l’on est ni totalement réveillé ni vraiment endormi. Ambiance ouatée, on savoure le moelleux de l’oreiller. Pas de montre, on s’affranchit des contraintes, le temps n’a plus d’importance. Hum, j’en reprendrais bien un peu.
Mais, rassurons nous, quand il faut vraiment sortir du lit, le réel est tout aussi agréable et chaleureux.