L’arbre à confiture, Komako Sakaï, Mutsumu Ishii, école des loisirs, 12€70
isbn: 978-2-211-10764-8
Blandine est une petite lapine qui est née au printemps dernier. Dans sa maisonnette au fond de la forêt, elle découvre le monde avec la joie et l’enthousiasme de la petite enfance. Les peintures de Komako Sakaï donnent à voir la douceur et la chaleur du foyer. Un jour, sa maman lui fait goûter de la confiture de pommes. Humm, c’est délicieux, Blanche se régale. Sa mère lui parle du pommier, devant la maison. Blanche n’a plus qu’une idée: aller voir cet arbre de plus près et croquer dans une pomme.
Comme elle est longue, la nuit, quand on a des projets pour le lendemain! Blanche peine à trouver le sommeil, tant elle est pressée de manger la pomme. L’impatience tranquille de l’enfance est tendrement représentée dans une double page où Blanche cherche le sommeil.
Arrivée devant l’arbre, Blanche se demande quelle partie peut avoir si bon goût et finit par croquer… dans le tronc. Aïe aïe aïe, ça fait mal aux dents!
Ce sont bien sûr les images de Komao Sakaï qui font mouche au premier regard, comme toujours. Les illustrations pleine pages comme les crayonnés sur les pages de textes contiennent toute la douceur de la relation entre la mère et l’enfant, la chaleur de la maison, la tendresse de l’enfance. Je regrette juste un peu le marron de la couverture, un peu trop présent, je comprend bien qu’il représente l’écorce de l’arbre mais je trouve qu’il assombrit l’image.
J’ai trouvé le texte un peu bavard, pour une histoire qui peut s’adresser à des enfants très jeunes, c’est dommage. Mais il faut reconnaître qu’il s’accorde à merveille avec les illustrations et met en avant la complicité entre la lapine et sa mère. Son rythme conviens bien à l’histoire, qui prend son temps pour laisser Blanche grandir tranquillement. Le temps qui passe est d’ailleurs à mes yeux le sujet central de cet album: le temps de grandir pour Blanche, de pousser pour les pommes, le rythme des saisons, le repas qu’on voit à peine passer tant il est délicieux et les nuits qui sont lentes quand on voudrait être déjà demain.
Un bien joli album, d’ailleurs, Pépita l’a aimé aussi.