Mizu et Yoko tout seul, Laurie Cohen, Marjorie Béal, Maison eliza, 13€50
Il est bien sûr de lui, le petit pingouin qui nous fait face sur la couverture. “Moi je peux me débrouiller tout seul, comme un grand” affirme-t-il. Et en effet, il empile les cubes de glace pour se construire un igloo, il pêche, il fait du feu. Bon, en réalité c’est tout de même un peu compliqué. L’igloo s’écroule, la glace fond sous les flammes. Et puis, c’est grand, c’est même très grand, une banquise, quand on est seul.
Pour se tenir compagnie, il fait un bonhomme de neige, il lit des histoires. Devant l’immensité du ciel étoilé, notre pingouin a un petit coup de blues. C’est alors qu’un ours frappe à la porte de son igloo. Et la vie change.
Le thème de la solitude est rarement traité dans la littérature jeunesse. Ici il est abordé avec beaucoup de douceur et de confiance. Mizu, le pingouin (dont on ne découvrira le prénom qu’à la fin de l’album: on n’a pas besoin d’être nommé quand on est seul) prouve se capacité à se débrouiller, même si il tâtonne, même si ce n’est pas évident.
L’histoire laisse planer le mystère sur la situation. Pourquoi est il seul? Est-il adulte? D’où sort Yoko, l’ours? Chacun peut faire ses hypothèses.
La toute nouvelle maison d’édition eliza nous propose ici un bel album aux pages épaisses, un graphisme soigné, un petit format agréable à avoir en main. Assurément une maison à suivre.