julian au mariageJulian au mariage, Jessica Love, Pastel, 2021, 13€

Nous retrouvons dans ce nouvel album le petit Julian qui se rêvait sirène dans l’opus précédent.
Il est une fois de plus accompagné de sa grand-mère (toujours aussi badass la grand mère!) et cette fois, ils sont invités à un mariage. Pour l’occasion il a revêtu une très élégante tenue violette, les mariées sont toutes de blanc vêtues, sa grand-mère est éblouissante dans une tenue pleine de couleurs et Marisol, la copine de Julian, porte une robe qui tourne avec plein de froufrous du plus bel effet. Bref, tout le monde est sur son trente-et-un.

C’est un mariage assez classique: les adultes discutent ou dansent et les enfants jouent sous la table. Normal. julian au mariage jessica love

Mais quand Marisol se roule dans la boue avec Gloria, la chienne des mariées, la splendeur de sa robe en prend un coup. Oups, il faut faire quelque chose.

Heureusement, Julian, le pro du déguisement, a une idée. Et la grand-mère de Marisol, qui l’a amenée au mariage, se montrera tout aussi tolérante avec sa petite fille que celle de Julian.

L’an dernier, quand l’album Julian est une sirène est sorti, il a été pour moi un véritable coup de cœur. J’ai d’ailleurs écrit un article sur cet album dans la revue Le furet petite enfance (que vous pouvez lire ici).
J’attendais donc « Julian au mariage » avec une très grande impatience. Autant vous dire qu’il y avait là un horizon d’attente difficile à satisfaire. D’autant que, cette fois ci, l’album ne bénéficie pas de l’effet de surprise. Je sais déjà que Jessica Love est capable de faire un album en tous points parfaits. Et je ne peux que prendre acte que, cette fois encore, la réussite est totale.

Julian au mariage, Jessica Love, Pastel,

Ce nouveau tome égale largement le premier en beauté. Ces couleurs, ces effets de dentelle, ce sens du mouvement, quelle maîtrise! C’est absolument magnifique. Les attitudes des personnages sonnent, cette fois encore, tout à fait juste. Que ce soit les vieilles dames qui discutent, les mariées qui respirent le bonheur, les enfants endormis pendant que la fête se poursuit, tout semble représenter le vécu.

Je suis aussi sensible au fait de montrer deux femmes noires qui se marient sans en faire le sujet de l’album. C’est grâce à ce type d’album qu’un jour, je l’espère, je n’aurais même plus besoin de mentionner dans mes chroniques l’homosexualité ou la couleur de peau des personnages.