Elijah Betz, le renne (punk) d’Angleterre, Hélène Gloria, Olivier Chénè, éditions d’eux, 2020,
C’est pas que ce soit un mauvais job, renne du père noël. Mais le froid, les mioches, les cadeaux, tout ça, Elijah en a plein les bottes. C’est décidé, il prend la tangente, faut dire qu’il aspire à des activités un peu plus… Punks. Ouais.
Et pour ça, il sait parfaitement où aller.
Direction London, THE ville punk. Ouais.
D’abord, s’occuper du look. Tatouages, crête et piercing, c’est déjà plus rock. Ensuite, le matos, ce sera une guitare. Électrique bien sûr. Maintenant, il n’y a plus qu’à trouver les autres membres du groupe.
Oh, il croise bien des musicos qui envoient du bon son, mais c’est pas assez punk pour lui.
Avec un certain flegme, que l’on pourrait qualifier de britannique, les différents musiciens qu’il a regardé de haut lui emboîtent le pas. Un peu par sympathie, un peu pour lui apprendre la vie, ce n’est pas clair.
Le chat qui joue du folk, la grenouille à l’harmonica, le mouton et sa cornemuse et même le buffle vont taper le bœuf avec Elijah et le résultat va être… Heu, bon, disons que le leader de la troupe a encore un peu de boulot pour que ce soit vraiment écoutable.
Mais l’improbable groupe va finir par s’améliorer, au point d’être remarqué au plus haut sommet de l’état. Ouais. The queen, messieurs-dames, rien que ça!
C’est vraiment un album décapant, étonnant, atypique et plein d’humour que nous avons là.
les grandes images aux crayons de couleurs sont véritablement splendides, lumineuses et souvent très drôles.
Elles rendent aussi bien l’ambiance feutrée du palais de buckingham que l’agitation de camden ou le calme des berges de la Tamise.
C’est probablement le livre autour de noël le plus décalé et excentrique que j’ai lu jusqu’ici (oui, album de noël, vous aviez déjà oublié le premier job d’Elijah Betz? Son ancien boss réapparaît en fin d’histoire, figurez-vous. )