Le grand micmac des couleurs, Gonçalo Viana, éditions Format, 2021, 18€
Autant vous prévenir, sachez-le mesdames et messieurs, l’histoire qui va suivre est totalement abracadabrantesque, farfelue à souhait, c’est du grand n’importe quoi.
Vous voilà prévenu!
Maintenant, entrez dans cet album singulier aux couleurs chatoyantes et… étranges.
Car tout commence assez simplement par deux amis, un chien roux, un cerf-volant rouge et un arbre… Blanc?
Ça existe, ça, des arbres blancs? Nom d’un petit bonhomme, on dirait bien que l’illustrateur a carrément oublié de colorier l’arbre, rien que ça!
Revoilà nos protagonistes, le cerf-volant semble avoir disparu et au dessus d’eux, on peut admirer un gros nuage.. Vert. V’là autre chose!
Très sincèrement les amis, il est temps de l’admettre, on ne peut plus le cacher, cette histoire c’est du grand n’importe quoi. 
De plus en plus absurde au fil des pages, l’histoire invite le lecteur à participer et un jeu se crée, dans de grandes et belles pages.
On finit dans un monde surréaliste et saugrenu, avec des personnages étranges.
Avec les enfants, il faut qu’ils acceptent de lâcher un peu prise avec la réalité, sinon, c’est un flop assuré.
Les très sérieux enfants qui aiment trouver dans les livres des informations fiables n’y trouveront pas leur bonheur, c’est certain.
Mais ceux qui sont capables de second degrés, qui s’amusent d’un rien, qui ont l’imagination débordante s’en régaleront.
Moi j’ai surtout été sensible à la beauté des illustrations et je vois dans Le grand micmac des couleurs une belle initiation à l’art et à la peinture en particulier.
Cet album a été récompensé à la foire de Bologne par le prix « opera prima », décerné à une première œuvre jeunesse.