Un garage qui décoiffe, Lise Benincà, Clémence Lallemand, Gallimard jeunesse Giboulées, 2025, 13€90

Albert n’est pas un simple garagiste, c’est LE garagiste, celui qui saurait monter un moteur les yeux bandés, celui qui ne se trompe jamais, celui qui a du métier et du savoir faire, dont l’expertise ne fait aucun doute.

D’ailleurs, dans son garage il y a plein de machins et de bidules dont les gamins raffolent : des outils qui traînent çà et là, des pneus, des voitures au capot ouvert et puis un chat qui passe par là. Un régal pour les yeux des bambins qui ont tendance à fouiller l’image pendant qu’on leur lit le texte.

Mais c’est justement l’un de ces machins qui va créer des problèmes à notre garagiste expert. Le compresseur destiné à faire la pression lui échappe des mains, c’est la boulette, ça valse, ça souffle et le client repart avec une nouvelle tête.

Pas ravi ravi de son brushing improvisé, il est le tout premier client à repartir mécontent du garage d’Albert.

Mais la coiffure est tout aussi remarquable qu’improbable et elle attire l’œil des passants, au point que certains veulent absolument être à leur tour coiffé par Albert.

Peut-on vraiment être à la fois expert capillaire et garagiste hors pair ? Vous le saurez en parcourant l’album.

J’avoue avoir été séduite par le croisement des thèmes qui déconstruit de fait l’idée même de livre « plutôt pour garçon » ou « plutôt pour fille ». On croise dans ce garage qui décoiffe une galerie de portraits assez loufoque, il y a plein de choses marrantes à voir dans les images. Même si l’histoire est un peu attendue, elle fonctionne bien.

A proposer aux petites filles et aux petits garçons, fans de voitures et de barrettes, dès 4 ans (et même avant si vous en avez envie, les indications, d’âge, hein, c’est un peu au pif)