Claude Ponti vient de publier 3 nouveaux livres avec ses personnages fétiches, Tromboline et Foulbazar.
Dans “l’avion” les deux poussons sont affairés à essayer de voler. Mais que ce soit avec des poissons volants, du courrier ou des plumes, chaque tentative est un échec. Seules les chutes sont “assez très réussies”.
Et, comme toujours dans les albums de cet auteur, l’imaginaire finit par triompher, finalement, c’est assez simple de voler.
J’en profite pour signaler que tous les titres de cette série sont très réussis. Ils sont loufoques à souhait, les poussins semblant partager avec les enfants le goût de l’absurde. Et sans en avoir l’air ils abordent des thèmes importants de l’enfance, la colère, l’affirmation de soi, le jeu…
Sur les genoux de maman A.H. Scott G Coalson école des loisirs
isbn: 2211029787
Un petit garçon court vers sa maman, c’est l’heure du câlin, rien que tous les deux. Le jeune lecteur repère déjà sur la page de titre la présence du bébé endormi. (oui, je sais, vous, adulte, vous l’avez raté, mais les enfants, eux, regardent les images avec attention, vous pouvez leur faire confiance, ils repèrent le bébé, croyez moi)
Michaël et sa maman, eux, profitent de ce moment, ils se balancent “en avant en arrière”. L’enfant réclame sa poupée, son doudou, sa couverture d’élan… Et toujours il revient se blottir dans les bras de sa maman “en avant, en arrière, ils se balancent”
L’image permet sans cesse d’anticiper sur la suite du récit, puisque chaque objet qui sera réclamé par l’enfant est montré dans la page précédente.
Par un jeu de changement de cadrage, le bébé qu’on a aperçu sur la page de titre est invisible pendant la majeure partie de l’album, comme si Mikael et sa maman étaient seuls au monde.
Mais bien sûr bébé finit par se réveiller et lui aussi réclame sa place sur les genoux de maman.
Quand on lit ce livre on ne résiste pas à l’envie de se balancer. On se sent bien dans la chaleur des bras maternels et du foyer, alors que dehors la neige recouvre tout.
Un livre qui aborde avec beaucoup de douceur la problématique de la place de chacun dans la fratrie et qui est très rassurant pour l’aîné comme pour le cadet.
La douceur poudrée des illustrations (pastels secs? Gras? En tout cas on devine un toucher velouté très chaleureux) sert aussi le propos et contribue à rassurer le petit lecteur.