Simon se promène, Eva Susso, Benjamin Chaud, Cambourakis, 12€
Simon est haut comme trois pommes, il ne sait pas encore parler mais pas de problème, il sait s’exprimer.
Aujourd’hui, son petit index fermement tendu en avant est explicite: il veut se promener. C’est Aïsha qui va tirer sa charrette.
Accompagnés du chien et de la poule, ils se baladent dans la forêt qui fourmille de multiples animaux.
Mais les sangliers font un tout petit peu peur quand même, vite, tout le monde rentre à la maison!
Ça tombe bien, Maman, Papa, Binta et Milo sont disponibles pour les câlins.
Benjamin Chaud fait ici des images moins foisonnantes de détails que dans d’autre de ses albums, notamment par l’utilisation du fond blanc. Les habitants de la forêt y ressortent bien, ils sont nombreux et on peut passer du temps à les examiner.
J’aime bien l’atmosphère chaleureuse qui se dégage de cette grande famille, que l’on retrouve dans Binta danse et dans Milo joue du tambour. Peut-être Aïsha, la grande sœur, aura-t-elle aussi un album qui lui sera consacré, je le souhaite en tout cas.
Quand je choisis un livre pour des enfants, particulièrement si c’est pour des tout petits, je me fie souvent à mon envie de le lire à voix haute. Si, dans la librairie, alors que je lis dans ma tête, il y a un petit frétillement au niveau de la bouche, quelque chose en moi veut passer la lecture à l’oral pour savourer les sonorités, en général, c’est bon.
Avec Simon se promène, j’ai même murmuré le texte pour en écouter le rythme, pour voir si les onomatopées qui s’invitent dans le récit y trouvent bien leur place.
Alors disons les choses franchement, il faut s’exercer un peu, c’est aussi le cas avec les deux autres tomes d’ailleurs. Mais quand on l’a en bouche, le texte est chantant, émaillé de bruitages qui peuvent être déconcertants (effet de la traduction peut-être?) mais que les bambins trouvent savoureux.