Les crayons rentrent à la maison Drew Daywalt, Oliver Jeffers, Kaléidoscope

Vous vous souvenez de Rébellion chez les crayons, cet album épistolaire dans lequel les crayons de Duncan se plaignaient de leur sort? On avait compatit, n’est ce pas, en lisant leurs mésaventures? Hé bien figurez vous qu’il y a pire encore. Certains crayons sont carrément délaissés par le jeune garçon. Oui, je sais, c’est cruel.

Et dire que Duncan ne s’en rend même pas compte!

Alors, une fois de plus, ils prennent la plume (façon de parler, c’est des crayons quand même) et font savoir à leur jeune propriétaire quel sort a été le leur. Oui, les crayons rentrent à la maison, mais avec moult péripéties.

Cassés en deux, oubliés sous la chaleur du soleil, mangés (puis régurgités) par un chien, chacun a son histoire à raconter.

Mais Duncan n’est pas un mauvais bougre, il a à cœur de prendre soin de ses pastels.

Si ce livre se suffit tout à fait à lui même, il se savoure encore mieux quand on a lu le précédent, auquel il fait quelques allusions. Cette fois le récit est un peu plus complexe que dans le premier album. Certains crayons envoient plusieurs cartes postales, créant ainsi des histoires dans l’histoire. On s’amuse ainsi de l’aventure de « Crayon vert pomme », qui a décidé de changer de nom pour devenir « Esteban le magnifique » et qui décide de conquérir le monde. Ou encore celle de « Rouge Fluo », oublié pendant des vacances et qui rentre à pied. Au fond, je vous le dis, les crayons sont de grands enfants. Ils en ont la naïveté et le franc parler. On se prend immédiatement d’attachement pour eux, même s’ils peuvent parfois être un peu agaçants.