Le trésor de Georges, Anne-sophie Plat, Barroux, little urban

En bord de mer, deux maisons. L’une est petite, modeste, avec son potager et son jardinet, elle a des volets bleus qui s’ouvrent sur sa façade blanche, c’est une maisonnette toute simple, sans prétention.

À ses côtés, une demeure à la façade jaune, aux balustrades ornées et aux étages nombreux. Pas de potager ici, mais devant le portail, une longue voiture affiche ostensiblement le niveau de richesse de ses habitants.

Elle est occupée par monsieur et madame Florimont, que l’on peut voir au balcon du premier étage. Ils semblent s’y être installés pour être vus plus que pour admirer le paysage.

Georges, leur voisin, les salue de sa petite fenêtre.

Si les Florimont sont toujours aimables avec leur voisin, ce n’est pas par amitié à son égard. Ils cherchent à l’amadouer. Ils aimeraient tellement que Georges vende sa bicoque pour agrandir leur domaine.

Pour le faire céder, ils offrent à Georges des cadeaux dispendieux. Tableau d’un artiste mondialement connu, marbre rare, plantes exotiques. Mais rien de tout cela n’intéresse leur voisin. Il est occupé à bouquiner en compagnie de son chat, à arroser ses plantes ou à recevoir ses amis et répond toujours qu’il n’a besoin de rien.

Si bien que les Florimont soupçonnent que la maison de Georges cache un quelconque trésor qui expliquerait son attachement à sa maisonnette.

Bien entendu, nous, lecteurs adultes, comprenons assez rapidement que le trésor de Georges est bien moins matériel que tous les biens que les Florimont entassent sans en retirer grande satisfaction. On peut même se douter assez rapidement de quoi précisément il s’agit.

Les enfants le découvriront en même temps que le couple de voisins dans une double page qui s’ouvre en panorama, montrant l’immensité de la vue sur la mer. « C’est tout ce qu’il me faut », dit Georges.

Certes, l’histoire est un peu attendue, mais il est toujours appréciable de montrer aux enfants la richesse de la nature et sa supériorité face aux biens matériels.

Personnellement, j’adhère au propos et je le trouve bien amené.