Le nuage de Louise, Little urban, 2022, 15€90
Au parc, le marchand de nuage est un peu délaissé, les gens préfèrent le nouveau manège ou les marionnettes. Il propose pourtant un large choix, nuage lapin, poisson ou éléphant. Louise, elle, ne rêve que d’un nuage simple, intemporel, un nuage qui s’émancipe des effets de mode.
Elle le chérit et s’engage a en prendre grand soin.
Le nuage de Louise se prénomme Milo et en retour, il arrose ses plantes et semble apprécier d’accompagner la fillette en promenade.
Mais une nuit, le nuage se déchaîne, dans la chambre de Louise c’est une véritable tempête qui déferle, au point que la petite fille se réfugie sous son lit.
J’ai déjà eu l’occasion de dire à quel point je trouve le travail des Cette fois encore ils émerveillent leur lectorat, avec une histoire hors du temps, à la portée universelle.
Le sens de l’empathie de la petite propriétaire du nuage est palpable dans la douceur veloutée des images. On comprend qu’elle ne cherche qu’à lui donner de l’affection et du soin. Mais manifestement, les nuages sont faits pour vivre libres, et Louise finira par prendre acte de cette réalité.
Deux ans après la parution du Projet Barnabus, cette histoire étrille donc de nouveau l’idée d’un animal de compagnie, adopté parce qu’il est mignon, au détriment de sa liberté.
Chacun univers singulier, toujours très riche et porté par des images très évocatrices. Avec une utilisation parcimonieuse des couleurs (ici les nuances de gris ne sont rehaussées que par jaune solaire dans la plupart des pages) et un environnement rétro, les illustrations de cet album sont sensibles et touchantes.
C’est donc un gros coup de cœur, dont vous pouvez voir la présentation ici: