Une belle journée, Kevin Henkes, Kaléidoscope, (2008)
Il y a des jours comme ça, où tout va mal. Ça commence généralement par un micro événement, un petit grain de sable, qui instaure une mauvaise humeur tenace.
Pour petit oiseau jaune, c’est la perte de sa plume préférée. Petit chien blanc, quant à lui, a enroulé sa laisse autour de son piquet. Petit renard a perdu sa maman, et petit écureuil son gland.
Chaque animal est montré sur la page de droite, la mine dépitée. Gros plan sur le protagoniste, trait épais, l’image est très lisible et l’émotion du personnage facilement identifiable. Généralement, le petit lecteur se prend d’ailleurs d’empathie pour l’animal (il n’est pas rare qu’un bambin essaye de consoler le personnage)
Puis une double page annonce la rupture. A gauche, des rayures de couleurs et à droite ce simple texte: “Mais ensuite…”
Ah, comme ils sont prometteurs ces points de suspensions. L’enfant tourne généralement la page avec une petite impatience.
Alors, un à un, chaque problème est résolu et chaque personnage retrouve le sourire. I y aura même un tout petit truc en plus qui fera vraiment de ce jour, une belle journée!
J’ai souvent constaté que les enfants avaient cette capacité (que je leur envie) de passer du chagrin réel au sourire joyeux en quelques minutes. J’aime la simplicité avec la quelle cet album montre ces variations d’humeur et j’adore la façon dont le visage des enfants reflète ces émotions. Leur regard qui s’éclaire, signe de leur profonde empathie pour les personnages est révélateur.