Drôle d’oiseau J Yerkes MeMo

Par une belle prouesse graphique, Jennifer Kerkes arrive avec talent à représenter l’absent, à montrer l’invisible.
C’est l’histoire d’un oiseau tout blanc. Tellement blanc que la plupart du temps on ne voit de lui que le bec orange et les pattes violettes.

Invisible, moqué dès qu’on le voit, le drôle d’oiseau décide de partir. En chemin, il découvre un monde vaste et beau, dont il collectionne les petits riens: brindilles, fleurs tombées et plumes égarées.

Avec sa collection sous l’aile, il attire l’attention ce qui le rend tout fier. Mais ainsi révélé, il devient surtout visible aux yeux des prédateurs. Après une grosse frayeur, il va finir par trouver le bon équilibre entre timidité en confiance en soi.
Et bien sûr, de sa particularité il aura fait une qualité, qui permet même de se faire des amis.

J’aime beaucoup cette idée qu’on n’existe pas totalement si on est seul au monde, que ce n’est que dans un environnement qu’on se révèle, que la vie prend tout son sens dans la relation avec les autres, comme l’oiseau qui n’apparaît que sur un décor.