l’art des bébés, Palette 9,90€

isbn: 978-2-35832-107-5

Une toute première initiation à l’art mais aussi (surtout) des images qui captent remarquablement le regard des bébés, il n’en fallait pas plus pour attirer mon attention. Pourtant, pour être juste, il me faut avouer que j’ai failli passer à côté. Je crois que la « prescription » en 4eme de couverture ne m’a pas trop plut. « Dans les premiers mois de leur vie, les bébés ne voient pas les couleurs, mais en se concentrant sur des images très contrastées, ils développent leur vision et commencent à reconnaître quelques formes simples. » Humm. On sait que les bébés n’ont besoin d’aucun livre pour reconnaître des formes simples et encore moins pour apprécier des formes complexes (dès la naissance, ils sont capables de reconnaître une image stylisée de visage) quant aux couleurs, il est difficile d’affirmer que les enfants les voient ou non dans l’état actuel de la recherche sur le sujet. Par contre, l’observation montre clairement qu’ils sont très sensibles aux contrastes, les bibliothécaires le savent bien depuis que Tana Hoban a publié noir sur blanc.

Donc, du noir et blanc, des œuvres d’art, j’ai finalement ouvert le livre. Et je l’ai ouvert devant des bébés, sinon ça ne rime à rien. Et ça fonctionne tout de suite. Ils observent, touchent, grattent, ils essayent de goûter. Leur regard s’attarde plus volontiers sur certaines images, les bulles, les visages. Ils y reviennent, perplexes ou joyeux. Ouvert, fermé, ils découvrent l’objet. Mat, brillant, ils découvrent la texture. Alors, oui, ils s’éveillent, mais surtout ils s’émerveillent, et peu importe qu’ils se concentrent ou non, seul leur plaisir importe.

« L’art des bébés » est un prélude très accessible et pour les enfants qui l’apprécient je ne saurais trop conseiller de poursuivre avec « Du bruit dans l’art », également aux éditions palette.