Jojo la mache, Olivier Douzou, Rouergue 11 €

C’est avant tout un livre où le jeu de mot et le jeu d’image se complètent et se répondent pour former une histoire. Jouant sur les erreurs de prononciation des jeunes enfants, l’auteur à imaginé un album dans lequel le mot mache remplace celui de vache.
Jojo est une mache tout ce qu’il y a de plus normale, avec des cornes dessus, des gamelles dessous et une queue pour chasser les mouches.

Mais une nuit, ses cornes s’envolent. Sur l’image apparaît dans le ciel un croissant de lune, en tout point semblable aux cornes qui ornaient la tête du bovin. Puis c’est sa queue qui « prend la poudre d’escampette ». Elle aussi semble pourtant être encore là, dans le ciel, sous la forme d’une étoile filante.

 

Tout en s’amusant comme ça avec les images et les mots Douzou finit par faire disparaître toute la mache, tout les éléments qui la composaient finissent dans le ciel.
Mais est ce que à force de jouer comme ça on finirait pas par aborder sans s’en rendre compte un sujet très sérieux?

La disparition de l’animal était pourtant prévisible, puisque dès le début le texte insiste son son grand âge. Les différents éléments qui montent dans le ciel sortent littéralement du cadre, puisque Jojo la mache est présentée dans des images cadrées alors que le paysage est en pleine page.

Un classique qui a longtemps été un incontournable dans les crèches. Il y est moins présent ces dernières années et je le déplore, il reste un formidable livre pour s’amuser tout en réfléchissant, ce qui est tout de même deux activités importantes pour les jeunes enfants!