Le canard fermier Martin waddell Helen Oxenbery.

C’est l’histoire d’un canard qui a la malchance de vivre avec un fermier paresseux qui lui fait faire tout le travail.

En toute saison il bêche, ramasse les œufs, fais aussi les tâches ménagères (on le voit repasser) pendant que le fermier engraisse dans son lit.

Sur la page de garde une image de champ en hiver, triste et désolé avec son arbre dénudé symbolise l’humeur du pauvre canard.

Pendant qu’il travaille le fermier ne sait que l’invectiver le canard en lui demandant sans cesse « Ça va le travail? » sans jamais prendre le temps d’écouter la réponse. La phrase est répétée plusieurs fois par page, créant une ambiance oppressante, lourde.
Mais la ferme des animaux saura se soulever contre cette injustice. L’union fait la force, chez les animaux comme chez les humains. Et l’oppresseur, face à la détermination du petit peuple de la ferme, n’a qu’à bien se tenir.

Le canard fermier Martin waddell Helen Oxenbery

J’aime bien sûr beaucoup cette histoire de ferme autogérée, c’est drôle et ça à quelque chose à dire, un message pas trop appuyé mais bien présent. Les illustrations d’Hélène Oxenbury sont comme toujours à la hauteur du récit (tiens, il faudrait que je parle de la chasse à l’ours un de ces jours moi…) et les enfants se délectent du soulèvement contre le méchant fermier.

La 3eme de couverture montre le même champ qu’au début mais cette fois au printemps, avec un arbre en fleur qui annonce des jours meilleurs.

Mais avant cela, une page sans texte montre le canard prenant à son tour des allures de dominant. Un contrepoint visuel qui peut donner un sens bien différent à l’histoire.

A conseiller à tout les enfants qui sont encore trop jeunes pour lire Orwel.