La soupe est prête, Susanne Straßer, tourbillon, 2023, 12€50
Décidément, j’ai un faible pour les histoires drôles et tendres de cette autrice.
Comme souvent, c’est une histoire en randonnée (dans laquelle une phrase est répétée régulièrement comme un refrain) et ici une randonnée a accumulation (on ajoute des éléments au fur et à mesure).
Ça commence par un enfant qui prépare la soupe. À sa droite, la table est dressée pour six convives.
Le cheval arrive, il estime qu’une bonne soupe a besoin de betteraves. Snipp snipp snipp, dans la marmite. Puis il prend place à table. Arrive ensuite l’oie. Une bonne soupe a besoin de betteraves et d’herbe verte, rip, rap, dans la marmite.
Puis la chèvre: Une bonne soupe a besoin de betteraves, d’herbes vertes et de tendres rameaux, cric, crac, dans la marmite.
Structure simple, toujours très efficace, surtout quand elle est rehaussée d’onomatopées comme ici. Au-delà de la fantaisie des ingrédients utilisés, on s’amuse des bouillettes des personnages qui s’accumulent, eux aussi, sur la page de droite. On sait, au nombre de places vides, combien d’invités sont attendus.
Et l’œil attentif des enfants remarquera qu’un des convives n’a pas attendu que la soupe soit servie pour se mettre quelque chose sous la dent…
Et quand la soupe est prête, l’album se termine par une double chute, certes un peu attendue pour nous adultes, mais qui fonctionne très bien avec les bambins.
Et puis on est séduit par les expressions cocasses des personnages.