Quand Big Mama a créé le monde Phyllis Roots, Hélène Oxenbury, Père castor Flammarion

C’est sans aucun doute pour le bébé, juché sur sa hanche que Big Mama s’est retroussé les manches et s’est jetée à l’eau.

Il fallait d’abord de la lumière bien sûr. Et son pendant, le noir. Et surtout, une bonne alternance de l’un et l’autre. Au terme de ce premier jour, Big Mama a regardé son œuvre, et bébé qui gazouillait de plaisir et elle a dit « Beau travail. Beau travail, ma foi »

Jour après jour, Big Mama créé le ciel, le soleil et la lune, la terre et les créatures qui la peuplent. Chaque soir, elle admire son travail et prononce les mêmes mots de satisfaction.

A la veille du 6eme jour, Big Mama se sent bien seule. Alors, elle créé les gens. Des grands, des gros, des gens comme ci et d’autre comme ça, des gens tous différents. Et ils discutent jusqu’à tard dans la nuit, dans une ambiance festive et chaleureuse, on a presque envie de rentrer dans l’image du livre pour partager ça avec eux.

Quand Big Mama a créé le monde elle a trouvé qu’elle avait fait du bon travail. Jamais terminé mais du beau travail, vraiment.

Une version de la genèse étonnante, drôle, tendre et… Compatible avec ma vision de la religion (je suis du genre très très athée, pour moi la religion n’est jamais qu’une histoire). Les enfants ne sont nullement surpris par cette déification de la mère, après tout, ils pensent tous que le monde n’existe que parce qu’ils posent les yeux dessus et ils savent bien que leur mère organise leur univers en fonction d’eux. Big Mama à une rondeur, une autorité bienveillante, une douceur qui font d’elle une icône de la maman.

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