Pas orange couverture: le petit manchot sur les épaules de son papa ours

Pas orange, Giorgio Volpe, Paolo Proietti, éditions d’eux, 2022

La première chose qu’a vu Pallino, le petit manchot lorsqu’il est sorti de son œuf, c’est un monde tout blanc et froid. Mais aussitôt après, la silhouette de Tomo, l’ours blanc est apparue. Il l’a entouré de ses pattes douces et lui a chanté une berceuse.
Et c’est protégé par ce papa enveloppant que Pallino a découvert le monde. D’abord, il y avait beaucoup de blanc, du gris et du bleu clair. Puis Tomo lui a montré le jaune des étoiles, les algues rouges. Il lui a appris à compter, à pêcher, à se défendre…
Il semblait prêt à lui faire découvrir tous les recoins du monde, mais il y a une demande de Pallino à la quelle il n’accédait jamais. “Pas orange!” disait-il chaque fois, les yeux humides.

Un jour, une colonie de manchots s’installe à proximité. Ce sera pour le petit Tomo l’occasion de découvrir la couleur sur le bec de ses congénères mais cette découverte va rimer avec une séparation difficile entre le petit manchot et son papa ours.

L’histoire est tendre et poignante, les illustrations la portent avec force et douceur.

pas orange image intérieure, le petit manchot dort blottit dans les pattes de l'ours

L’évidence de la relation entre le père adoptif et son petit n’éclipse pas le besoin d’émancipation, et la fin, qui réunit père et fils est très rassurante pour le jeune lecteur.

Ce duo auteur/illustrateur nous offre là son troisième album, tous se caractérisent par la tendresse des histoires comme des images.