Le parapluie de madame Hô, Martine Perrin, Agnès De Lestrade, Milan jeunesse 11, 50 €
ISBN, 2745926144
Au premier coup d’œil, on est séduit par le graphisme, comme souvent dans les livres illustrés par Martine Perrin. Puis on découvre le texte d’Agnès de Lestrade et la curiosité laisse place à la surprise.

 

Les pages découpées, les calques, la mise en page qui ne laisse apparaître de Madame Ho que les cheveux, avec un remarquable jeu de hors champ. Le texte ciselé, à la fois simple et beau, ne nous dévoile pas tout, l’image non plus, les personnages n’apparaissent que par leur mots, ils ne sont jamais montrés. L’utilisation du blanc de la page qui contraste avec le noir et seulement le rouge et le vert comme couleurs est saisissante. On devine, on ressent plus qu’on ne comprend.  A tel point qu’on se demande de quoi ça parle! Un livre sur l’absence, c’est certain: Le parapluie de madame Hô était son ami, son confident depuis si longtemps, sa perte n’est pas anodine. Et elle la ramène à celle, plus douloureuse sans doute, de son mari.  Pour le reste, il y a désaccord selon les lecteurs. Certains y voient une histoire d’amour, les plus jeunes y voient une quête pour retrouver un objet cher, d’autres encore y voient un passage vers un ailleurs chaleureux. En tout cas il vaut le détour, je vous conseille vraiment d’aller le voir en librairie ou en bibliothèque, pour vous faire votre propre opinion.