Les tourterelles Karine Guiton, Maurèen Poignonec, La palissade
C’est l’histoire d’une fillette qui a pour terrain de jeu la nature qui entoure sa maison.
On devine les longues journées d’été, qui s’étirent et se multiplient presque à l’infini pour l’enfant qui n’a pas encore la notion du temps. Lola ne s’ennuie pas. Elle organise des courses d’escargots (les bougres ne vont jamais dans la nonne direction), elle observe les insectes, cueille des fleurs. Dans sa chambre il y a le désordre d’un enfant créatif: crayons de couleurs, livres ouverts, plein de fleurs coupées, une soucoupe volante et plein de peluches. Un petit univers douillet.
Dès la page de garde on est plongés dans un univers d’enfance joyeuse. Qui se passe très bien de la présence des parents: on ne les voit jamais, mais on sait qu’ils sont là alors on ne s’inquiète pas.
Un jour, justement, son père offre à Lola un couple de tourterelles. Lola aime les regarder et les caresser à travers les barreaux de la cage, mais elle a quand même bien l’impression qu’il y a quelque chose qui cloche.
Ce petit vent de liberté qu’on sent depuis le début de l’album s’accommode mal d’une cage.
Lola, qui court librement dans un jardin sans clôture, qui aime regarder les écureuils tout là haut dans l’arbre et qui semble apprécier d’être si peu surveillée ne supportera pas longtemps la captivité des oiseaux. Et c’est très naturellement qu’elle les libère.
Le charme infini des images de Maurèen Poignonec font la grâce de cet album. Les taches de rousseur et les mèches folles de Lola, les p’tits insectes qui se promènent un peu partout, le sourire des escargots, les lunettes qui traînent sur la bibliothèque, tous ces détails que l’on prend plaisir à découvrir au fil des lectures.
Un bien bel album, tout doux, tout joli, d’une grande fraîcheur.
Les tourterelles est apprécié aussi par Pépita.