C’est quand l’été? Romane Lefebvre, le diplodocus, 2022, 13€90
Boris, l’ours blanc, est tout content. Il a gonflé sa bouée et compte bien en profiter. Parce que c’est l’été.
Ah, mince, quand il sort de chez lui, tout est encore recouvert de neige. Il va se plaindre à sa voisine Micheline.
Elle semble plus raisonnable que lui et lui explique que l’été, ce n’est pas pour tout de suite.
Mais Boris n’est pas patient. Et il n’a peut-être pas un très bon caractère. Bougon, il reste enfermé dans son désir: « Je veux l’été. C’est quand l’été? »
Quotidiennement, Micheline vient l’inviter à profiter des joies de l’hiver, boules de neiges et confection de bonhommes. Mais rien à faire, Boris a une idée fixe, il ne veut pas en démordre.
La neige fond enfin, mais pour l’été, il faudra encore patienter un peu. Micheline apprécie les joies du printemps, Boris délaisse les fleurs et reste chez lui à râler, il n’a d’impatience que pour la chaude saison.
Mais quand elle arrive enfin, son bonheur n’est que de courte durée.
Boris, c’est l’allégorie de l’impatience de l’enfance. Celui qui peine à profiter du bonheur présent parce qu’il est enfermé dans un désir dont il voudrait la satisfaction immédiate.
Il est tout de même attachant et sympathique et l’album montre que finalement, cette éternelle insatisfaction n’est pas si grave, notre ours grincheux s’en remettra, d’autant qu’il bénéficie de l’accompagnement de la patiente Micheline. Et puis, les saisons reviendront.