La dictature des petites couettes Ilya Green Didier jeunesse
isbn: 9782278077946
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé la bande d’Ana, Gabriel, Olga et Sophie dans cette nouvelle histoire.
Aujourd’hui les filles ont trouvé une malle de costumes. Elles se parent. Sophie est persuadée d’être la plus belle, parce que d’abord elle à des petites étoiles sur sa robe et que ça c’est sûr, c’est très joli. Mais surtout, elle à des petites couettes.
Gabriel voudrait se joindre au jeu mais les filles le recadrent: Les garçons c’est bien connu, ça peut pas être beau.
J’imagine que les garçons ne sont pas non plus censés pleurer mais Gabriel fond en larmes.
Au fil de la discussion, les enfants montrent à quel point ils ont intégré un certain nombre de codes et stéréotypes. Le rose c’est beau mais le marron et le kaki c’est moche. C’est comme ça c’est tout. Gabriel puis le chat essayent de trouver leur place là dedans. Entre concession et affirmation de soi Gabriel accepte qu’on lui fasse des couettes et le chat qu’on le peigne en rose. Mais pas qu’on le tonde, il n’est pas certain que les poils soient si moches que ça il pense même que c’est s’il n’en avait pas qu’il ne serait pas joli joli.
Les fourmis sont d’accord pour départager tout le monde, lors d’un grand concours de beauté. Elles arrivent en bande, anonyme, et ont leur propres codes. Parce qu’elles n’appartiennent pas à l’espèce humaine, elles peuvent sans se poser de question affirmer une autre réalité. L’occasion de démontrer avec humour et sans morale que tout est affaire de goût et que chacun est libre de construire sa propre représentation du beau.
Sans appuyer excessivement son propos et toujours avec des illustration magnifiques Ilya Green contribue à déconstruire un peu les stéréotypes qui enferment et limitent les enfants.