Jenny la cow-boy Jean Gourounas, atelier du poisson soluble,15€
isbn:978-2-35871-055-8
Jenny, ben, comme son nom l’indique, c’est une cow-boy. Autant dire qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et qu’elle n’a pas froid aux yeux. Et attention, pas question de toucher à son canasson. Alors quand elle le découvre décoré d’une tâche suspecte, son sang ne fait qu’un tour. Gros plan sur le visage courroucé de notre héroïne, aïe aïe, aïe, ça va saigner. A la recherche du coupable, elle accuse tour à tour putois, lynx, coyote. Elle les invective avec hardiesse, en matière d’insulte, son imagination est sans limite (et quel régal pour les enfants de les répéter)
Malgré son air furax, les bestiaux ne semblent pas impressionnés et chacun démontre tour à tour son innocence, en souillant à nouveau le poney au passage mais Jenny ne s’en soucie guerre, rien en peut la distraire de sa quête.
La chute, je ne vous la révèle pas, mais faites moi confiance, elle est aussi inattendue qu’hilarante.
Un album très réussit aussi par la relation entre le fond et la forme. Ici, aucun doute, on est dans un vrai western. Travelings, gros plans, bande son, tout est là, jusqu’au générique de fin.
Étrangement, Jenny est représentée uniquement par ses attributs de cow-boy/shérif (les éperons, l’étoile, et, bien entendu, le colt) et par son visage. Autant de charisme dans un personnage pourtant désincarné, il fallait s’appeler Jean Gourounas pour y penser et encore plus pour réussir ce pari.