Mon papy perce neige, Betina Birkjaer, Anna Margrethe Kjaergaard, Didier jeunesse 2021, 14€50
Papy Kay et mamie Gerda vivent dans une jolie maisonnette, pleine de fleurs.
Elle, ce qu’elle aime, c’est faire des mots croisés. Lui, s’occuper des plantes.
Dans la véranda, il y en a cent vingt-trois et il connaît le nom de chacune d’elles, en latin s’il vous plaît!
La petite narratrice est leur petite fille, surnommée Bout-de-chou.
Elle aime regarder son papy s’occuper des fleurs et souffler les réponses aux mots croisés de Gerda. Elle aime faire des puzzles avec Kay. Leur relation semble être faite d’une grande complicité, ils ont plaisir à être ensemble.
Et puis un jour, sans que ça n’ait l’air de rien, papy Kay perd un mot. Il ne sait pas dire quelle est la fleur à épines qui commence par un R.
Surprise, Bout-de-chou recueille le mot Rose, tombé au sol sous la table. Elle le garde dans une boite, comme un trésor.
Mais les mots perdus par son papy perce neige seront de plus en plus nombreux, et la petite bout-de chou s’en inquiète.
Les images, qui jusqu’alors étaient dominées par le rose poudré virent au bleu mélancolique.
Sur le visage de papy on peut désormais lire de l’indifférence, puis de la tristesse, là où jadis dominaient la douceur et la gentillesse.
La confusion emplit la tête de papy, qui ne semble plus savoir ce qu’il doit faire.
Et quand, une nuit, il sort de chez lui sans raison, même mamie se rend compte qu’il y a quelque-chose qui cloche.
C’est elle, désormais, qui prendra soin des fleurs, et de son bonhomme de mari, qui a bien perdu son autonomie.
Avec pudeur et sans fausses illusions, cette histoire montre qu’il est possible d’apporter du réconfort à ceux qui souffrent de la maladie d’Alzheimer et à leurs proches.
Le sujet est bien amené, l’album est émouvant sans être larmoyant. En fin d’album le rose se mêle de nouveau au bleu et l’ambiance est douce.
Une jolie histoire sur un sujet difficile à traiter.
Une partie des bénéfices est reversée à l’association France Alzheimer.